
Reportage d'Antenne Centre dans les locaux du Carhop suite à la parution de l'ouvrage,
« Le Non Marchand à l’épreuve de la Pandémie du Covid-19 »
avec les interventions de Renée Dresse et Anne-Lise Delvaux, historiennes au Carhop.

Le n°19 de Dynamiques. Histoire sociale en revue est en ligne!
"Histoire des mobilisations antiracistes"
« Les luttes antiracistes en Belgique… Encore et toujours… ». Les premiers mots de ce numéro 19 de la revue Dynamiques sont le miroir d’une réalité dont l’actualité nous rappelle tous les jours sa présence : le racisme est omniprésent, y compris dans nos sociétés démocratiques qui prétendent promouvoir et défendre l’égalité. Nous en avons encore eu un exemple très récent, au sein même de l’Assemblée nationale, en France ! Face à cette violence endémique, structurelle, institutionnelle, contre des femmes et des hommes placé.e.s en situation d’infériorité, discriminé.e.s dans leur vie quotidienne, au travail, dans l’accès aux services, la lutte est permanente et multiforme. Dans la foulée de la campagne annuelle 2021 menée par le CIEP et intitulée « Raciste malgré moi. Ensemble, déconstruisons le racisme structurel ! », ce numéro de Dynamiques vous invite à vous plonger dans les dispositifs élaborés par les mouvements sociaux et le monde politique, à partir des années 1970, pour combattre le racisme et, plus largement, l’extrême-droite.
Bonne lecture !
Le Centre d’animation et de recherche en histoire ouvrière et populaire (CARHOP) et la Centrale nationale des Employés (CNE) vous annoncent la sortie du livre :
« Le Non Marchand à l’épreuve de la pandémie du Covid-19
Faire la lumière sur les travailleurs et les travailleuses oubliés »
Sujet du livre
Cet ouvrage est le résultat de rencontres avec des groupes de travailleuses et travailleurs des secteurs du Non Marchand (à l’exception du personnel des milieux hospitaliers), en première ligne lors de la lutte contre la pandémie. Occupés dans l’aide et soins à domicile, les maisons de repos, l’aide aux personnes handicapées, l’aide à la jeunesse, l’accueil de l’enfance, l’insertion socio-professionnelle, …, tous ont vécu de l’intérieur les drames humains endurés aussi bien par les collègues que les usagers. Les témoignages recueillis sont édifiants. En voici quelques extraits :
« Nous devons mettre les masques fournis par la maison et confectionnés par des couturières, à l’intérieur en guise de filtres, une simple compresse. De plus, ils sont lavés chaque jour dans l’unique machine à laver, vous savez ? Celle où l’on lave les culottes ou d’autres linges des résidents qui sont souillés ! La machine à caca quoi ! C’est une honte ! »
« J’apprends qu’en interne, seules les infirmières ont le droit de recevoir des masques. Les travailleurs pleurent en interne et ont peur de ramener un risque d’infection chez eux, ce qui est très compréhensible. »
« Je suis éducateur dans un centre résidentiel pour personnes handicapées. La direction a prévu un foyer de confinement en cas de suspicion ou de cas positif. Elle a aménagé la pièce en y ajoutant des lits de camp pour le personnel éducatif et soignant… La direction souhaite que des volontaires continuent à s’occuper de manière rapprochée sans matériel de protection des résidents contaminés ou elle procédera à un tirage au sort… ».
Objectif et démarche du livre
Pour le CARHOP et la CNE, il est important de garder une trace de ce vécu collectif douloureux en plus de l’image des infirmières de soins intensifs, habillées en cosmonautes, agglutinées autour d’un patient, lui-même coupé de toute sa famille, ou accroupies dans le couloir, les marques de masques encore inscrites sur le visage, tentant de reprendre des forces.
Les récits récoltés par le CARHOP sont replacés dans le contexte du premier confinement avec parfois un lien avec le deuxième. Ils veulent faire prendre conscience à l’opinion publique et aux décideurs que le bien-être d’une population dépend avant tout d’assurer des services de qualité, avec des professionnels qualifiés et motivés.
Cet ouvrage a aussi pour but de donner à ces femmes, ces hommes des perspectives d’avenir, de leur rendre une fierté perdue durant cette première partie de la pandémie
Nul doute que ce livre fera œuvre utile tant les travailleurs et travailleuses, forts de ces expériences, crient : « Plus jamais ça ».
Table des matières : cliquez ici
Prix : Pour les affilié.e.s de la CNE (10€ + frais de port) - Pour les autres (15€ + frais de port).
Pour recevoir un exemplaire ou pour toute information utile, contactez :
Pour le CARHOP François Welter, directeur 067/48 58 61 Renée Dresse, historienne |
Pour la CNE Non Marchand Vinciane Convens, secrétaire nationale 0475/31.23.73 Stéphanie Paermentier, secrétaire nationale 0473/40.31.74 Yves Hellendorff, secrétaire national 0476/50.20.43 |

Le n°18 de Dynamiques. Histoire sociale en revue est en ligne!
"Militer en entreprise - Une réalité polymorphe : l'exemple des ACEC"
Comment militer en entreprise ? Cette question presqu’intemporelle, le CARHOP se l’est posée lorsqu’il a été approché par l’historien Adrian Thomas. Celui-ci venait de publier la biographie d’un syndicaliste communiste actif au sein des ACEC, Robert Dussart, et a montré les ponts qui se construisent entre des courants philosophiques à la faveur de luttes communes. L’action syndicale est, il est vrai, prépondérante au sein des entreprises. Elle n’est toutefois pas unique. Des hommes, des femmes, des collectifs se mobilisent pour écouter les travailleurs et les travailleuses, répondre à leurs interrogations, à leurs sources d’insatisfaction, réfléchir avec eux aux solutions à mettre en œuvre, porter des revendications auprès des patrons, etc.
Leurs modes d’action et leurs affiliations sont pluriels et témoignent que la militance en entreprise est variée. Tantôt, il s’agit d’intellectuels qui articulent leur pensée avec une militance de terrain ; tantôt, il s’agit de mouvements qui encadrent des groupes spécifiques, aux besoins et aspirations qui ne le sont pas moins ; tantôt, il s’agit de délégations syndicales qui, à la force de compromis, parviennent, parfois, à porter ensemble des revendications. En contrepoint, il existe une autre vision du monde de l’entreprise : celle du patronat et de sa volonté de frapper durement contre l’action collective des travailleurs et travailleuses. C’est dans ce numéro à multiples portes que nous vous invitons à entrer, afin de poser quelques balises historiques qui aideront à répondre à ces deux questionnements : qui peut agir et comment pouvons-nous agir en entreprise ?
Bonne lecture !